À Bonneuil-sur-Marne, France Boissons teste la livraison de ses clients parisiens par la Seine
France Boissons a affrété une péniche entre son entrepôt du Val-de-Marne et le quai de Grenelle à Paris, réduisant ainsi de 50 % le nombre de camions utilisés. Le test, proposé par Haropa Port avec VNF, sera réitéré à plus grande échelle prochainement.
Du 10 au 24 mars 2023, France Boissons à testé la livraison de trente clients parisiens par le fleuve plutôt que par camion depuis l’entrepôt de Bonneuil. Seuls les derniers kilomètres ont été assurés par la route depuis le port du XVe arrondissement.
Cette expérimentation a été proposée par Haropa Port, qui tente de convertir le plus d’acteurs possible à la logistique fluviale. Voies Navigables de France (VNF), de son côté, a pris en charge le surcoût lié à la différence entre les livraisons par route et par péniche.
« Prise de conscience écologique »
Le bilan est d’ores et déjà positif : « Nous avons réduit de 50 % le nombre de camions nécessaires aux livraisons de ces trente clients, explique Rémy Perrot, directeur de la logistique chez France Boissons. On est passé de huit poids lourds qui faisaient Bonneuil-Paris-Bonneuil à seulement quatre. Et ces derniers ne sont amenés à circuler que sur de très petites distances dans Paris intra-muros. »
La journée de travail est également moins longue pour le chauffeur « car la péniche lui évite les bouchons entre Bonneuil et Paris et deux trajets à vide jusqu’à l’entrepôt pour se recharger en marchandise ».
Selon lui, c’est l’une des premières fois qu’une entreprise du secteur distribution de boissons pour l’hôtellerie-restauration franchit le pas d’utiliser le fleuve plutôt que la route pour approvisionner ses clients. « Les infrastructures (ports, péniches, quais…) ont toujours existé, rappelle Nicolas Robert, responsable logistique fluviale du groupe Lafarge Holcim qui affrétait la péniche. Mais ce qui a changé récemment, c’est la prise de conscience environnementale des professionnels, qui veulent réduire leurs émissions de CO2, ainsi que la difficulté pour venir à Paris en camion (bouchons, vignettes Crit’Air, ZFE…). »